Le Donjon de Maître JLna

Il y a des mots que je pensais ne jamais utiliser
Il y a des maux que je pensais ne jamais sublimer

Des objets étranges et effrayants
Qui par le plaisir torturant
Et tous mes sens excitant
Me portent au firmament.

Juste un regard de Vous suffit
Je courbe l’échine, je plie,
Offrant ma croupe à Vos envies,
Vos désirs et Vos folies !

Tel un objet que l’on va modeler,
Mon corps d’argile, sans s’émietter,
Suit la courbe de Vos fessées.
Folle sensation d’exister…

Parfois toute tremblante,
J’attends, haletante,
Votre main sonore ou caressante,
Votre bouche douce ou mordante.

De cuir ou de bois,
Quand le paddle s’abat sur moi
Comme un oiseau sournois,
Mon corps se crispe d’effroi.

Plus question de jouer les bravaches
Sous les touches de cravache,
Les cris qu’elle m’arrache !
Rosi, Rougi mon cul se tache…

Puis le sifflement de la badine,
Mordante comme une canine,
Des traits qu’elle dessine
Mon corps se patine.

En rythme sensuel,
La canne martèle mes mamelles,
Pétries de douleur cruelle,
Submergées de plaisir irrationnel.

Du martinet sentant les lanières
Tomber devant…  derrière…
Déversées telle une rivière,
Excitations multiples et solidaires.

Les oreilles aux aguets,
Espérant le chant du fouet…
Marquée de sa saignée
Ou juste effleurée.

Force et douceur en alternance,
Vous marquez mon allégeance,
Et mon corps comme en transe
Renait dans un flot de jouissance.